Politique !

Après une séquence électorale sous pression, rien ne va plus à gauche. Pourtant tout semblait avoir si bien commencé : fusion des listes aux élections locales, appel à voter pour le PSD au second tour de l'élection présidentielle (par certains membres du PIO). C'est sur un accord de gouvernement que la gauche unie semble s'être cassée les dents.

Alors que le PIO est arrivé en tête des élections générales, c'est Carlos Endréros qui a été nommé Premier ministre par son ancien rival de l'élection présidentielle. Anéantissant ainsi tout espoir d'un gouvernement d'union de gauche.

Démarra alors un mouvement de grève attisée par Mila Sanchez ex-futur Première ministre et fraîchement élue à la Présidence de l'Assemblée Nationale. C'est ce dernier scrutin qu'il fallait attentivement regardé. Alors que le leader du PSD s'abstient de voter pour la candidate du PIO, Claire Laugier quant à elle vota pour cette dernière. L'ancienne candidate à la vice-présidence avait clairement fait campagne pour l'union de la gauche et avait vigoureusement défendu les insoumis face aux critiques et accusations démocrates. Un vote qui ne manqua pas faire réagir le PIO et ses officines appelant la Présidente de la région de Cavour à "tuer le triple looser". Une plainte a été déposée par le PSD.

Depuis, il semblerait que la nomination du gouvernement se fait tarder dans une crise sociale inédite. De son côté, le PIO ne semble toujours pas avoir digéré l'occasion manquée de dirigé le gouvernement. Une situation qui tant à désespérer le peuple de gauche pourtant largement majoritaire dans le pays...

Claire Laugier : La frondeuse a écrit:

Aujourd'hui, la rédaction de Politique ! vous propose un reportage inédit retracant les dernières aux côtés de celle qui est encore aujourd'hui Ministre des Affaires étrangères et de la Défense et membre du PSD.

Nous suivons Madame Laugier à la suite de sa déclaration devant l'Hôtel de la région qu'elle préside. Elle vient d'annoncer qu'elle votera la motion de censure. C'est ensuite un cortège de voitures roulant à toute vitesse qui nous conduit jusqu'à l'Assemblée nationale. La Ministre semble concentrée, son téléphone ne cesse de vibrer. Alors qu'elle se rend à une réunion pour convaincre ses collègues de voter avec elle la défiance, nous nous installons dans son bureau pour réaliser l'entretien qui va suivre.

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Madame Laugier, bonjour. Vous êtes Ministre, membre du PSD et vous vous venez d'annoncer que vous voterez la défiance au gouvernement ... auquel vous êtes membre. Déjà dans votre parti et ailleurs on vous accuse de trahison. Que pouvez répondre à cela ?

Le moment que nous vivons est historique et je peux comprendre que certains puissent désorienté. Cependant je ne laisserai personne travestir la vérité. J'ai fait campagne en femme de gauche et en prenant l'union des municipales, aux régionales en passant par les élections générales et présidentielle. Notre pays est aujourd'hui face à une crise inédite et ne rien faire, fuir ses responsabilités, cela n'a jamais fait partie de mon ADN. C'est pourquoi j'ai voté la défiance. Et je vais même vous dire que je regrette que tous les députés sociaux-démocrates n'aient pas fait de même.

Vous reprochez aux députés proche de Premier ministre d'avoir voté la confiance à ce dernier ?

Je regrette que le parti n'ait pas saisi la chance, après une campagne référendaire presque unitaire à gauche, de rassembler. L'opportunité aujourd'hui de rassembler la gauche est la seule solution pour fédérer le peuple. C'est la ligne que j'ai toujours défendu et que je continuerai de défendre.

Vous avez pourtant accepté de faire partie d'un gouvernement de coalition avec le centre ?

Parce qu'au lendemain de l'élection présidentielle le risque de fracture était grand et nous devions agir rapidement. Notre pays s'est fracturé et l'action du président semble s'enliser dans l'immobilisme. Je vais être honnête, je n'avais cessé d'agir pour un gouvernement d'union de la gauche. C'est profondément dommageable qui ne puisse avoir lieu que dans ces conditions.

Resterez-vous membre du PSD ?

Oui. Je suis fier d'appartenir à un parti de gauche de gouvernement et qui ne cesse de s'ancrer dans les territoires. Je suis fier de présider la seule région gagnée par notre parti et la plus grosse ville également. Cette fierté restera intact quelque soit les tactiques politiciennes qui semblent se mettre en place. J'appelle mes camarades du PSD à l'organisation d'un congrès afin de trancher ce qui mérite de l'être et définir collectivement les contours de notre action politique. Je pense que notre président de parti va avoir tout le temps pour le faire dans les prochains jours...

Vous parlez de Carlos Endreros ? Vous avez été sa colistière lors de l'élection présidentielle et semblez maintenant être en croisade contre lui.

J'ai énormément de respect pour Carlos. Je m'oppose aujourd'hui aux équilibres politiques présents au sein du gouvernement. Je suis reconnaissante de la confiance qu'il m'a accordé et je lui demande aujourd'hui de me faire confiance à son tour. Faisons le paris d'une gauche unie et puissante.

Dernière question, Mila Sanchez première ministre, quel poste souhaitez-vous occuper ?

Je ne participerai qu'à un gouvernement où seront présents Carlos, Mathilde et les membres du parti social-démocrate. Je ne suis pas dans une aventure individuelle mais dans une lutte politique.